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Gembloux Agro-Bio Tech

Gembloux Agro-Bio Tech est la nouvelle appellation de a Faculté universitaire des Sciences agronomiques depuis qu'elle est rattachée à l'Université de Liège (ULg), est construite sur le site de l'ancienne abbaye bénédictine, passage des Déportés. Ce passage est ainsi dénommé en souvenir de la déportation, le 22 novembre 1916, de plus de 1200 hommes du canton de Gembloux par l’occupant allemand, afin de fournir de la main d’œuvre à ses usines.

A l’angle du passage se dresse la potale de l’Ange Gardien qui date de la première moitié du XVIIIe s. Un couronnement en pierre surmonte l’arc en plein cintre de la niche. Le socle est animé par trois balustres et des ailerons y sont accolés. La sculpture de l’Ange Gardien a été réalisée par Bayard, également sculpteur des stalles de l’église. Depuis 1979, une statue de plâtre orne la niche, car l’originale est conservée par un particulier.

Sur la gauche du passage se trouve un vestige des anciens remparts urbains datant du XIIe.s. Ce pan de mur se trouvait dans le prolongement de la porte d’En -Haut, une des quatre portes aménagées dans ces fortifications.

L’ancienne abbaye bénédictine fut intégralement reconstruite en style néo-classique durant la seconde moitié du XVIIIe s. Les travaux débutèrent par la ferme abbatiale et la conciergerie et se poursuivirent ensuite, sous la direction de l’architecte Laurent-Benoît Dewez, architecte officiel de la cour de Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas Autrichiens, par la cour d’honneur, la prélature, l’église et le quartier des moines.
La conciergerie est bâtie contre le rempart de la ville qui fut en partie détruit pour permettre la reconstruction du monastère. Deux pilastres à refends cantonnent le porche surmonté d’un arc en plein cintre orné d’une clé qui porte le millésime 1759. Dans le fronton triangulaire mouluré se trouvent la clé de saint Pierre et l’épée de saint Exupère, les patrons de l’abbaye.
De part et d’autre de la porte, deux médaillons en pierre figurent une tête de cheval et rappellent l’installation du haras de l’Etat dans les dépendances du quartier abbatial ( 1857-1864).

La cour d’honneur et le palais abbatial furent réalisés dans l’esprit néoclassique qui domine l’ensemble de l’abbaye. L’organisation de cette cour, depuis la conciergerie et les deux arches de pierre symétriquement opposées qui donnent accès aux deux autres parties du domaine, conduit au palais abbatial. Le lieu était jusqu’en 1952 occupé par des allées de marronniers. La pièce d’eau a seulement été créée en 1960. Le palais s’impose au fond de la cour et possède un péristyle ionique sur un perron de trois manches. Le tympan du fronton triangulaire accueille les armoiries de l’abbé Jacques Legrain ( le moulin à vent comme motif principal) et du comté de Gembloux ( les trois clés) sous la couronne comtale et la mitre abbatiale.
Les trois portes cintrées, dont la clé représente un caducée, donnent accès à la bâtisse. La porte centrale est surmontée par un médaillon composé d’un angelot tenant en main le glaive et la balance, emblèmes de la justice. Cette décoration rappelle la qualité de seigneur hautain de l’abbé - comte sur la terre de Gembloux.

A l’intérieur, un escalier monumental se dresse face à la porte centrale. Le départ des rampes est orné, de part et d’autre des marches, de la représentation d’une tortue, un mâle et une femelle, qui illustrent la devise latine Festina Lente signifiant hâte-toi sans te presser.

Le grand corridor du palais abbatial permet de rejoindre la cour du quartier monastique agrémentée jusqu’en 1952 de noyers. La cour correspond également avec le chevet de l’église abbatiale construite en même temps sous la direction de l’ architecte Laurent-Benoît Dewez. Des traces d’ arrachement dans la façade du palais abbatial et en face dans le mur séparant l’église de la salle capitulaire prouvent l’existence d’un ancien passage couvert qui permettait à l’abbé - comte de gagner directement l’église depuis son logis.
Le quartier des moines présente une architecture semblable à celle du palais abbatial mais dépourvue du faste de ce dernier et contient un cloître qui jouxte l’église. Ce cloître a été fortement restauré à la fin de la seconde guerre mondiale.
Il comporte depuis lors des vitraux représentant les armoiries des abbés qui se sont succédé depuis l’abbé Guibert Martin ( début du XIIIe). Lors de cette restauration du milieu du XXe, ce cloître a été agrandi d’une petite pièce qui facilité l’accès à un cellier du XIe s., unique vestige de l’abbaye médiévale. Au -dessus de l’escalier qui mène à ce cellier, un grand vitrail représente la dédicace de l’abbaye de Gembloux à saint Pierre par saint Guibert.

La chambre souterraine médiévale possède une superficie d’environ 45 mètres carrés.
Elle est divisée en deux travées par une rangée de piles en pierre calcaire. Les voûtes d’arêtes sont formées par des méplats de schiste. Dans l’angle sud-est de cette pièce se trouve un départ de souterrains qui ont dû former un système d’égouttage pour l’abbaye et pouvaient être utilisés comme moyen de fuite par les moines, car l’un des souterrains aboutit au flanc du promontoire rocheux sur lequel était construit le monastère.

Le parc de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques accueille une collection de variétés arboricoles qui se trouvent non loin de la tour des Sarrasins, un vestige des remparts urbains, en ce qui concerne les résineux et au nord-est du palais abbatial pour les essences feuillues.

Les bâtiments de l’ancienne ferme abbatiale se resserrent autour d’une cour centrale dont l’entrée impressionne peu. En effet, seul le porche d’entrée de l’ancienne abbaye devait attirer les regards, tandis que l’entrée charretière de la ferme est placée sous la même bâtière que les autres constructions de l’ensemble agricole. Celles-ci sont accolées les unes aux autres et dégagent un espace central. La grange, une des plus importantes de Wallonie, constitue le seul volume qui se détache par sa masse.

www.gembloux.ulg.ac.be