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Grand feu de Lonzée

A Lonzée, au grand feu, chaque année, sur le site d’Argenton, la sorcière périra sur le bûcher !

« Payi des sorcières » ! Partout en Wallonie, Lonzée était encore ainsi identifié, il y a cinquante ans à peine. Mais savez-vous que maintenant encore, dans chaque habitant de Lonzée, il est encore un esprit sorcier qui sommeille ? C’est le train de vie trépidant, les loisirs, le stress qui supplantent le développement du potentiel énergétique de chacun. Le sous-sol lonzinois est la clé du mystère de cet attrait puissant et paranormal attribué aux sorcières. Ce sont donc des causes telluriques géomagnétiques.
Le sous-sol permet de voler dans le ciel ? Du balai ! (Si vous ricanez, c’est déjà une réaction de sorcière !) Non, contrairement aux représentations des images d’Epinal, les sorcières ne volaient pas. Tout au plus certaines personnes plus sensibles et dans une extrême extase, pouvaient elles pratiquer une légère lévitation.
Revenons donc au sous-sol de Lonzée. Chaque habitant, ancien, ou nouveau venu, tôt ou tard, en fait l’expérience : Lonzée est logé sur l’eau ; la roche schisteuse se découpe en feuilles et laisse de nombreuses failles où circulent des filets d’eau ; des sources émergent ci et là, pour alimenter des puits, jadis nombreux et la plupart comblés.
L’étymologie des lieux le prouve. Citons « Goyette » (ancienne appellation de la rue de Lonzée) veut dire « potia » (flaque) d’eau, Zemont voudrait rappeler que des hauteurs on voyait une mer ; le « trou Bocau », jadis ainsi appelé le terre-plain au carrefour de la rue de l’Abbaye et l’actuelle rue Goyette, évoquait l’endroit où se rassemblaient en tournoyant des eaux accourant de partout. La signification contestée de Lonzée « le long de l’eau » serait-elle si fantaisiste ?
Ces faisceaux artésiens se combinent avec une roche argileuse rare et très ancienne, hautement magnétique parce qu’elle est composée de potasse de fer, la Glauconie, appelée aussi « Terre vert » à cause de sa couleur et exploitée jusqu’en 1918 comme pigment pour les peintures. Ce sous-sol exceptionnel, agissant comme aimant gît route de St Denis après l’ancien moulin à eau dans l’axe de l’Abbaye d’Argenton.
C’est là que les « sorcières » étaient accusées de se réunir, en secret, pour danser le sabbat et pratiquer la cabale. On croyait les entendre entrer en communication avec le diable. Elles prononçaient des mots magiques, à haute fréquence vibratoire, qui attiraient la pluie et , disait-on toutes sortes de malheurs ; ATOUM…KATOUM ! Ce n’étaient que des femmes, (cela pouvait être aussi des hommes, mais cela ne se concevait pas), jeunes ou vielles, très sensibles aux phénomènes géoterrestres qui s’abandonnaient à la méditation et à la géomancie en observant l’évolution de la nature, les figures dessinées par les nuages, des mottes de terre ou des cailloux jetés au hasard…
Leurs présages s’approchaient généralement de la vérité…
Aux 16ième et 17ième siècles, le pouvoir du très catholique roi d’Espagne, qui régnait sur la Belgique et des riches, alliés à l’Eglise catholique très controversée par la réforme que voulaient les protestants était en péril. Ils firent des sorcières la cause de tout ce qui n’allait pas ! Trouver un coupable apaiserait le peuple opprimé !
Catherine PRUNET était la coupable idéale. Elle fut exécutée en 1638 : étranglée et brûlée.
Catherine PRUNET est la sorcière mythique de Lonzée. Rien à voir avec les sorcières américaines d’Halloween !
Chaque année, les lonzinois, impitoyables, sans se soucier de la vérité, célèbrent férocement l’événement.