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Gembloux

Nombre d'habitants

10.870

Superficie

891 ha

Origine du nom

Le nom de Gembloux dérive probablement d’un terme celtique Gemel, à travers la forme latine Gemmelaus. Il pourrait se rapporter, soit au nom d’un personnage, soit à une bifurcation ou un croisement de pistes.

Habitants

Gembloutois(e)

Situation géographique

Profil géographique et altitude : Gembloux se situe à la pointe septentrionale de la province de Namur et occupe un bas-plateau assez accidenté. A Gembloux l’altitude varie entre 140 et 175 mètres. L’église paroissiale Saint-Guibert est bâtie à l’altitude de 153 m sur un promontoire rocheux dominant d’une dizaine de mètres la vallée de l’Orneau, la petite rivière qui traverse la ville.
Reportage sur la partie souterraine de l'Orneau dans le centre-ville
Profil urbanistique :
L’habitat primitif a marqué ses préférences pour la vallée et ses versants. Les nouveaux quartiers occupent les plates-formes adjacentes.

Accès par transports en commun et route :
Gembloux se situe au croisement des nationales 4 (Namur-Bruxelles) et (Charleroi-Tirlemont). D’un point de vue ferroviaire, Gembloux se trouve sur la ligne 161 allant de Bruxelles à Namur et en tête de ligne 144.

Historique

La chaussée romaine Bavay-Cologne passait à la limite septentrionale de Gembloux. Reliant par ses prolongement la Manche au Rhin, cette voie antique présentait une grande valeur stratégique, commerciale et civilisatrice. Elle favorisa l’apparition de villas (exploitations agricoles) à proximité de son tracé. Après la période de prospérité du IIe siècle, la région de Gembloux dut, comme les contrées avoisinantes, affronter les invasions germaniques.

La brutalité de celles-ci incita les habitants à déserter les abords de la chaussée romaine et à rechercher la protection de l’intérieur des terres. Ainsi fut occupé le promontoire rocheux qui abrite le cœur historique de Gembloux.
Au Xe s, le chevalier Wicbertus, qui sera canonisé en 1110 sous le nom de saint Guibert, fonda à Gembloux une abbaye bénédictine et la dota de propriétés personnelles.
Durant le XIe s., ce monastère assura l’essor culturel et économique de la localité.
Le XII siècle se révéla désastreux pour Gembloux. La bourgade était incluse dans le duché de Brabant, mais à la frontière du comté de Namur. Une grande rivalité régnait entre ces deux principautés. A plusieurs reprises au cours du XII siècle, les troupes du comté de Namur assiégèrent et saccagèrent Gembloux. En 1152, la bourgade reçut l’autorisation de s’entourer de remparts. Ceux-ci englobaient une superficie d’environ sept hectares dont trois étaient occupés par l’abbaye.
L’unification bourguignonne fit perdre, vers 1430, à Gembloux son caractère frontalier périlleux.
Durant la seconde moitié du XVe s, Gembloux souffrit des guerres de religion et fut même le théâtre de la bataille du 31 janvier 1578 qui opposa l’armée des Etats, les Gueux, aux troupes espagnoles commandées par le fil naturel de Charles-Quint, Don Juan d’Autriche.
Les guerres menées par Louis XIV dans nos provinces prolongèrent la ruine de Gembloux.
De plus, le 6 août 1678, un gigantesque incendie accidentel ravagea la ville. Il fallut attendre la seconde moitié du XVIII s. pour que Gembloux connaissance une période de relative prospérité. La coutellerie apparut, à cette époque, dans le bourg qui, par le développement de cet artisanat, perdit ainsi son caractère strictement agricole.

Les bâtiments de l’abbaye furent aussi alors intégralement reconstruits sous la direction de l’architecte Laurent-Benoît Dewez. Cette reconstruction se termina en 1779. Depuis le milieu du XVIIe, Gembloux avait été officiellement érigé en comté et le prélat de l’abbaye portait le titre d’abbé- comte.

Les moines occupèrent cependant fort peu de temps leurs nouveaux bâtiments. La Révolution Française, l’entrée des troupes révolutionnaires dans les Pays-Bas Autrichiens et finalement l’annexion de ceux-ci à la France en 1795 sonnèrent le glas de l’Ancien Régime. Le comté de Gembloux fut dissous. Les Français mirent aussi fin à l’appartenance de Gembloux à la mouvance brabançonne. Gembloux devint ainsi une commune du département de Sambre-Meuse. De plus, le Directoire ordonna la suppression des ordres religieux et la confiscation de leurs biens. L’abbaye de Gembloux fut supprimée et ses propriétés aliénées en 1797. La destination religieuse du domaine abbatial prenait ainsi fin.

Gembloux fut relié par chemin de fer à Bruxelles en 1855 et à Namur l’année suivante.

En 1860 fut fondé, dans l’ancienne abbaye, l’Institut Supérieur Agricole de l’Etat qui deviendra au fil des décennies l’actuelle Faculté universitaire des Sciences agronomiques.
Les 14 et 15 mai 1940, Gembloux se trouva au cœur de la Manœuvre de la Dyle de l’armée Française. Le IV Corps de la 1ère Armée Française composé de la 1ère Division Marocaine et de la 15ème Division d’Infanterie motorisée y tint en échec pendant deux jours deux divisions blindées allemandes.
La ville a progressivement perdu, durant la seconde moitié du XXe siècle, son caractère de bourgade semi-industrielle. Les fusions de communes de 1965 et de 1977 ont érigé Gembloux en centre d’une nouvelle entité communale qui regroupe douze anciennes communes. Depuis lors, la population de Gembloux s’est accrue significativement.

En 1992, la Faculté universitaire des Sciences agronomiques a acquis l’ancienne ferme abbatiale et a ainsi reconstitué en sa faveur l’intégralité, à l’exception de l’église qui était devenue paroissiale dès 1810, des anciens bâtiments conventuels.

En 2005, le beffroi de Gembloux (la tour d’une ancienne église paroissiale désaffectée puis démolie au début du XIX s.) a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

A Voir

Place Saint-Guibert : la statue de Sigebert a été placée à cet endroit en octobre 1910. Elle fut réalisée grâce à un legs de l’ancien bourgmestre Gustave Docq qui décéda en 1906.
Né vers 1030, Sigebert, moine de l’abbaye de Gembloux, assura la renommée culturelle de son monastère. Bien que ces écrits comportent de nombreuses approximations ou erreurs, Sigebert est considéré comme l’un des historiens les plus réputés du moyen-âge.
Il écrivit entre autres la Geste des Abbés de Gembloux, une chronique de son abbaye depuis la fondation jusqu’en 1112, date de son décès.
Sigebert rédigea également une Chronique Universelle reprenant l’œuvre de l’écrivain grec Fusèbe de Césarée (265-340) et la poursuivant du IV s. au début du XII.

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Le beffroi

Le carillon du beffroi

Eléments visibles de la défense médiévale

Place André Henin : l’église décanale Saint-Guibert fait partie du plan de reconstruction de l’abbaye bénédictine sous la direction de l’architecte Laurent-Benoît Dewez dans la seconde moitié du XVIIIe s. Elle adoptait à l’origine la forme d’une croix grecque. Son plan initial fut modifié vers 1810 quand l’édifice devint paroissial. A cette époque, une nef basse lui fut adjointe. En 1885, celle-ci a été exhaussée pour former l’aspect actuel. Les modifications se remarquent clairement par des couleurs de briques différentes visibles dans les façades.

La maison du Bailli

Rue Docq : La chapelle Notre-Dame des Remparts a été bâtie en 1852 à la demande de la famille de Savoye. Elle est ainsi dénommée, car elle se situe sur les anciennes fortifications.

Rue Chapelle-Dieu : La Chapelle-Dieu date de la seconde moitié du XVIIIe siècle et remplace un oratoire primitif qui fut érigé en souvenir de la bataille qui opposa devant Gembloux, le 31 janvier 1578, les troupes de Don Juan d’Autriche à l’armée des Etats qui luttait contre l’absolutisme de Philippe II.
L’édifice présente un plan octogonal et est entouré d’un mur d’enceinte. La chapelle était jadis entourée de sept potales abritant chacune deux stations du chemin de croix. Il ne subsiste de celles-ci que quelques pierres éparses.

Rue Sainte-Adèle : La Chapelle Sainte-Adèle date de la seconde moitié du XVIIe s. Le blason de Martin Draeck, abbé de Gembloux, de 1651 à 1667 est encastré dans un mur intérieur. L’édifice adopte un plan rectangulaire terminé par trois pans cantonnés de contreforts. Les percements sont surmontés d’un plein cintre. Sainte Adèle était invoquée pour la guérison des maux d'yeux.