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Grand-Manil

Nombre d'habitants

1654

Superficie

609 ha

Origine du nom

Manil dérive du latin mansionile signifiant petite ferme, exploitation agricole de médiocre importance. L’adjectif permet de distinguer le lieu de Petit-Manil, un hameau de Sauvenière.

Habitants

Manicien (enne)

Situation géographique

Grand-Manil constitue le prolongement naturel de Gembloux vers le sud-ouest. L’Orneau décrit une boucle dans le village et y reçoit un petit affluent appelé le Poncia.
Mais Grand-Manil appartient aussi au bassin de l’Escaut essentiellement parle truchement de l’Orne, un petit affluent de la Dyle, qui traverse la pointe occidentale de la localité.
L’altitude varie à Grand-Manil de 125 m à 167m50.
Le territoire de Grand-Manil forme la limite, à l’ouest avec la commune de Chastre et donc avec la province de Brabant Wallon.
Accès par la nationale 29 Charleroi-Tirlemont
les lignes TEC 147 a Gembloux-Fleurus-Tamines
247 a Gembloux- Corroy/le/Château-Sombreffe
347 a Gembloux- St Martin- Tongrinne/Onoz
27 Gembloux-Chastre-Gentinnes-Marbais

Historique

La chaussée romaine Bavay-Tongres qui , par ses prolongements en France et en Allemagne, reliait la Manche au Rhin passe au nord de Grand-Manil.
D’une importance militaire, économique et sociale, elle assura l’essor des contrées situées le long de son tracé. La dénomination de la ferme de Penteville, déjà en possession de l’abbaye de Gembloux à la fin du XIIe s., trahit une origine gallo-romaine. Son nom signifie la villa,
(l’exploitation agricole d’envergure) peinte.
A courte distance de la ferme de Penteville, mais déjà sur le territoire de Cortil, fut découvert en 1921 un tumulus qui avait été arasé au fil du temps.
La tombe enfouie à deux mètres cinquante de profondeur était recouverte de dalles.
Elle mesurait intérieurement deux mètres de long, un mètre cinquante- huit de large et quatre-vingt – dix centimètres de haut. La voûte était soutenue en son centre par un pilier de schiste. Elle contenait une urne cinéraire en plomb , des monnaies en or, en argent, en bronze, des verreries et divers objets en bronze, fer et terre cuite.

La première mention de Grand-Manil apparaît dans la Geste des abbés de Gembloux rédigée à la fin du XIe s. par le moine Sigebert. Il y est mentionné que le noble Robert, fil de Boson de Humerée ( un hameau de Sombreffe) et chanoine de Saint-Lambert à Liège avait donné, vers 1040, à l’abbaye bénéddictine de Gembloux la moitié de la villa de Manil, plus trois manses.
Le reste de cette propriété fut acquis par le monastère dans la seconde partie du XIe siècle.

Pendant tout l’Ancien Régime, Grand-Manil fut inclus dans la terre de Gembloux érigée en comté au XVIe siècle. L’abbé-comte y exerçait donc la haute justice. L’histoire de Grand-Manil se confond dès lors avec celle de Gembloux.
A l’instar de nombreux villages de la région, Grand-Manil souffrit énormément, à la fin du XVIIe s. et au tout début du XVIIIe s., du passage incessant des troupes lors des guerres menées par Louis XIV dans les Pays-Bas Espagnols. Le 25 mai 1692, peu avant la prise de Namur, l’artillerie française passa par Grand-Manil. Plus tard en 1711, le passage continuel des armées incita les cultivateurs à laisser en jachère les terres bordant la chaussée romaine.

A la suite de l’annexion des Pays-Bas Autrichiens à la France en 1795, Grand-Manil devint une commune du canton de Gembloux. L’ancienne seigneurie de Bertinchamps lui fut rattachée. L’appellation primitive de l’ensemble se déclina sous le nom de Grand-Manil et Bertinchamps.
Jusqu’en 1931 et la construction de l’église paroissiale Sainte-Thérèse, Grand-Manil continua à dépendre au spirituel de Gembloux. Elle fut alors érigée en paroisse indépendante.

Le poète et critique littéraire Fernand Severin (1867-1931) naquit à Grand-Manil à la ferme de Penteville. Il est considéré comme un des représentants les plus significatifs du Parnasse et du Symbolisme en Belgique.
Au 1er janvier 1965, la fusion des communes fit perdre à Grand-Manil son statut de commune indépendante. Le village intégra alors Gembloux.

A voir

L’église paroissiale de Grand-Manil est dédiée à Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus.
Elle a été construite en 1930-31 d’après les plans de l’architecte Victor Marrès.
De style hollandais moderne, elle se distingue très nettement des autres églises situées dans la ville de Gembloux.

Le domaine du château de la Tour est entouré de murs en schiste local. Il comprend, à l’angle méridional, un donjon carré du XIIe siècle qui entrait dans le système défensif du duché de Brabant face au comté de Namur tout proche, une chapelle dédiée aux saints Pierre et Paul sans doute contemporaine de cette tour, ainsi que des constructions néo-classiques du milieu du XIXe s.

La chapelle de Moha a été rebâtie en 1821, mais aurait déjà existé au milieu du XVIe siècle.
Grand-Manil compte plusieurs fermes dont l’origine remonte à un passé lointain.
Penteville forme un ensemble reconstruit et agrandi aux XIX et XXe siècles à partir de bâtiments du XVIIe. Bertinchamps dont les constructions datent en majeure partie des XIXe et XXe siècles est déjà citée à l’époque médiévale. La Bouverie constitue un ensemble clôturé du XVIIe s. Bedauwe, siège d’un ancien moulin de l’abbaye de Gembloux déjà l’époque médiévale, regroupe des volumes datent du milieu du XVIIIe siècle.

Grand-Manil