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Si vous mangez, la sauvegarde des pollinisateurs vous concerne!

Un monde sans abeilles...


"Si l'abeille disparaissait de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que 4 années à vivre!" cet phrase choc a été prononcée par Albert Enstein au début du 20ième siècle! Le côté visionnaire de ce grand personnage est connu de tous et ses mots prennent aujourd'hui tout leur triste sens...

Une bonne image valant mieux qu'un long discours, voici un aperçu de ce que pourrait devenir votre petit déjeuner dans un monde sans abeilles:


 


Sans les pollinisateurs, aurevoir café, confitures, bon nombre de fruits,... Même la production de lait pourrait s'en ressentir, les vaches étant grandes amatrices de luzerne, plante dépendante de la pollinisation...


Plus de 80% des espèces végétales dépendent de la pollinisation pour leur survie, cela représente plus d'un tiers de l'alimentation humaine et quasiment 3/4 de nos cultures! Les enjeux liés à la sauvegarde des pollinisateurs dépassent donc très largement le cercle des naturalistes et amoureux de la nature, nous sommes tous concernés!
 

Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier!


Les productions fruitières consituent une belle illustration de l'importance des pollinisateurs, incontournables pour la fécondation et la production des vergers. Dans ce domaine, le Centre de Recherches Agronomiques de GEMBLOUX s'est attaché à réunir une collection d'anciennes variétés fruitières qui comprend quelques 1650 variétés et sous-type de pommes, 1200 de poires, 350 de prunes, 90 de cerises, 80 de raisins, 70 de pêches et enfin 25 de figues! Ces chiffres sont particulièrement impressionants comparés aux trois à cinq variétés présentes dans nos supermarchés, variétés sélectionnées selon des critères restrictifs de maximisation de la production et d'uniformisation du produit.

Ainsi les verges commerciaux, notamment de pommes, de part une haute intensification d'une quasi monoculture de variétés très sensibles aux maladies, sont des systèmes à très fortes consommation d'intrants (engrais et pesticides). De nombreux travaux suggère que la biodiversité fonctionnelle joue un rôle majeur dans la régulation de nombreux bio-agresseurs en plus de leur attrait pour la faune auxilliaire et pollinisatrice. Dans cette optique, le CRA a développé un verger expérimental, conduit selon le mode de production biologique, et spécialement enrichi en biodiversité végétale (assortiment végétal résistant ou peu sensible, espèces refuges pour les insectes utiles à concurrence de 20% de la surface, refuges pour la faune,...), des expérimentations y sont menées afin d'optimiser les méthodes de protection des plantes et de production rentable de fruits de qualité. Un bel exemple de travail avec la nature comme allié!

Ces anciennes variétés fruitières ont aussi toute leur place dans votre jardin: plus rustiques que les variétés commerciales dont les exigences ont découragé plus d'un et produisant des fruits variés pour tous les goûts, vous pourrez les trouver dans le commerce sous le terme "variétés RGF" (Ressources Génétiques Fruitières) ou parfois "variétés recommandées par Gembloux". Pour plus d'information, vous pouvez surfer sur le site du Réseau Wallon de la Diversité Fruitières et également télécharger le guide "Les vergers traditionnels et les alignements d'abres têtards".
 

Abeillez-vous!

L’abeille mellifère est sans doute l’insecte le plus connu et le plus attendrissant pour petits et grands. Qui n’a pas eu droit à l’école au cycle de développement de l’abeille ou à la fécondation des fleurs par une abeille? Qui n’a jamais eu « un remède de grand-mère » à base de miel pour contrer une vilaine toux ou une grippe ?

L’abeille est très souvent le symbole de la vie, du travail, …

A coté de l’abeille domestique bien connue, ce n’est pas moins de 350 espèces d'abeilles sauvages et bourdons qui butinent les fleurs au travers de notre Wallonie. Ces espèces participent aussi à la pollinisation des végétaux et subissent également un déclin plus qu’important.

C’est surtout la diminution des ressources alimentaires qui est en cause dans cette situation alarmante. Le pollen est l’unique source de protéines pour les abeilles. Elles en consomment chaque jour une quantité importante. L’alimentation en pollen des larves et des jeunes abeilles influe directement sur le développement des organes, la taille, la durée de vie des abeilles ouvrières et leur défense immunitaire.

Les abeilles ont donc besoin de pollen en quantité, en diversité et en qualité.

Il est donc impératif de reconstituer dans nos paysages des espaces riches en plantes mellifères et dénués d’utilisation de pesticides autant que possible.

Tout un chacun peut contribuer, à son niveau, à la sauvegarde des ces espèces grâce
à un jardin "nature admise"! Un jardin plus naturel n'est pas synomyme de "jungle", une foule de possiblité existent pour allier esthétique, strucutre et biodiversité:

Une haie d'honneur pour les pollinisateurs! Contrairement à une stricte haie de thuyas, des haies diversifées à base d'essences indigènes offrent gîte et couvert aux butineurs de tout poils. Saule et prunellier en début de saison, aubépine, cornouiller, églantier et sureau en mai et juin, tilleul en été et lierre en automne, autant d'espèces qui feront non seulement le bonheur de vos hôtes à antennes mais aussi le votre en vous offrant une panoplie de couleurs et de formes évolutives au cours des saisons. Notez aussi que certaines espèces horticoles se révèlent aussi très méllifères: seryngat, lilas, glycine,... Il ne faut donc pas conclure que les espèces horticoles sont forcément mauvaises pour la biodiversité mais leur cousines indigènes sont en général mieux adaptées à nos conditions.
Le pouvoir des fleurs! Par petites touches sur un balcon jusqu'à la poésie bucolique d'une prairie fleurie, les fleurs vous enchanteront non seulement de leur couleur et de leur forme mais aussi par toute la vie qu'elles apportent: papillons colorés, insectes bourdonnant,... A condition de bien les choisir et le choix est vaste: coquelicots, bleuets, mauves musquées, bétoines, cardères,... Vous aurez l'embarras du choix. Dans le cas d'une prairie fleurie, vous aurez aussi l'avantage non négligeable de pouvoir remiser votre tondeuse: un ou deux fauchages par an suffisent. Que du bonheur on vous dit!
Nichoirs et hôtels à insectes: buches forées, fagots de tiges de bambous, de sureau,... Il existe tout un tas de possiblités, dans le commerce ou à fabriquer en famille, les enfants adorent!


Vous trouverez le détails de ces conseils et bien d'autres encore dans la brohcure éditée par le Service Public de Wallonie: "Plan MAYA, un bon plan pour protéger nos abeilles"